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vendredi 23 octobre 2009

La vie, toujours la vie.


Le temps file, j'ai décroché mon téléphone. J'essaie de retrouver un rythme de création mais c'est pas toujours facile avec le harcèlement qu'on s'impose soi-même entre son gsm, internet et les autres médias. Stop. Commencer par le début.

Paris. Une date un peu isolée à l'international dans le 11 ème. Une soirée Belge avec Eté 67 et Cafénéon. Le 17 octobre nous nous engouffrons dans un mini-bus en direction de Paris avec les gars. Un nouveau dans la bande, Eric Dory, qui débarque avec ses guitares aériennes et sa mandoline en plein coeur. L'ambiance est bonne et mêmes les sens interdits parisiens n'arrivent pas à nous saper le moral:) Bon après, c'est aussi beaucoup d'énergie car nous faisons l'aller-retour dans la nuit et les chargements et déchargements ne sont pas les moments qu'on préfère, mais bon chaque métier à ses inconvénients, non ? Donc on est content de jouer à Paris. Yeah!

On croise Cafénéon qui va commencer sa balance. On me dit de ne pas m'inquiéter pour le retard, on commencera pas avant 21h30. C'est Paris, quoi! Je voudrais en passant remercier L'équipe de BIP, Belgian in Paris, qui nous a accueilli très sympathiquement sur cette date et qui font beaucoup pour la culture "belge" (s'il y en a encore une ! ) à Paris. Le bar concert est rock and roll, j'adore ce genre d'ambiance.

On ouvre la soirée vers 21h32, pas encore plein mais bon c'est normal vu l'heure, un samedi. Le set se passe bien. Le public est un peu distant à mon goût mais bon, je sais que dans la capitale c'est comme ça. Après un bon restau avec mon éditeur et le reste de l'équipe, on essaie de traverser la salle blindée à présent pour récupérer notre matériel et filer vers bruxelles. Pas gagné. Nicolas et les Ete 67 sont entrain de mettre le feu à l'international, et du coup pour se faufiler entre les gens avec tout le matos (dont une contrebasse, deux amplis, ...), c'est assez fun, il faut bien le dire. On dirait une épreuve de Fort Boyard...Heureusement que j'ai une équipe béton avec un moral de fer (merci les gars!).

J'arrive chez moi, il est 5 heures du matin. Bruxelles s'éveille et j'ai sommeil.

Lundi 19/10 -vendredi 23/10

Au programme de la semaine lecture, écriture, comptabilité et cours de chant. Une pièce de théâtre à écrire pour décembre, deux chansons en commande et une émission live à préparer pour la semaine prochaine. Du travail à la maison, au calme sous un ciel gris. J'aime ça. ça fait du bien. Je prépare un duo avec la grande Sophie pour D6bels On stage qu'on enregistre le 29/10. Mine de rien c'est du boulot car ce n'est pas du tout le genre de morceau dont j'ai l'habitude et en plus c'est en anglais. Mais je m'éclate chaque jour et j'y prends goût. Je suis les cours de chant que j'ai reçu lors de la formation de l'équipe du Coach en septembre et que j'ai enregistré sur mon petit M-audio. La douce voix de Julia Pelaez m'accompagne avec efficacité pour me coacher. Chanter tous les jours, juste pour moi, me mets du baume au coeur, me rend légère. Cela me sort de l'intellect, de mes textes, de mes petits problèmes. C'est un anti-dépresseur naturel aussi efficace que les Omegas 3 :)

Hier soir j'ai revu le très impressionnant reportage De Nuremberg à Nuremberg de Frédéric Rossif sur un texte de Philippe Meyer. Quelle époque de fou. Quand on se replonge dans cette deuxième guerre mondiale en profondeur, ça laisse totalement perplexe par rapport à l'homme, à son humanité et son inhumanité. C'est une évidence me direz vous mais revoir ces images me bouleverse à chaque fois, me coupe les jambes. Quand je repense à ces corps décharnés enlevés par des pelleteuses comme de vulgaires immondices et balayés dans un quelconque fossé, ça me glace le sang et la foi en l'homme.

Mon téléphone vient de sonner. "Tu es toujours en vie ? j'ai une proposition de boulot à te faire pour l'année prochaine ?"

La vie, toujours la vie. Je respire un grand coup.

Et vous ça va ?